mercredi 5 décembre 2012

Super left arm injection ritual



L'autre jour, je cherchais la vidéo de Witchtripper de Down sur youtube. Au demeurant, leur dernier EP a l'air génial. Dans les vidéos liées, je tombe là-dessus. Gros choc.


Résumé pour les gens pressés et les non anglophones : Phil raconte ses années d'errance au moment du split de Pantera, années pendant lesquelles il est salement tombé dans l'héroïne. Il raconte comment et pourquoi il est tombé dedans puis a raccroché. et comment sont (ou seraient) les types de Pantera après toutes ces années d'excès, d'alcool notamment. Il raconte tout ça avec une grande honnêteté et son style plutôt expansif : ça m'a énormément touché ; j'y ai pensé tout le weekend.

Ce qui me trouble le plus, c'est le fait que les abus de ce genre de groupe sont souvent tournés de façon positive dans leurs interviews, clips ou vidéos. D'une part parce qu'ils sont jeunes et très cons à ce moment-là, d'autre part parce que c'est aussi une stratégie de comm de l'industrie. Ce groupe est rock and roll, les gars font la fête tout le temps : je vais acheter leur musique. Trop cool.
Quand on est jeune et qu'on écoute du metal, on idolâtre ces groupes, on reprend leur morceaux, on envie leur style de vie et mêmes leurs excès. Mais que sait-on de leur style de vie ? Les deux ou trois conneries filmées dans une vidéo ? Leurs commentaires à chaud lors d'une tournée ? C'est maigre.
On ne sait rien de leurs doutes, ne plus être au top, ne plus pouvoir vivre de leur musique pour laquelle ils ont tout donné. L'alcoolisme. La drogue.

Ce mec plutôt expansif, on a du mal à croire ce qu'il raconte quand il dit qu'il passait ses journées à se fixer, sans bouger de son lit, puis des heures attroces passées à attendre son dealer pour pouvoir claquer 500 dollars en dope et dormir. On du mal à croire que Rex, ex-bassiste de Pantera et de Down a des problèmes de santé graves à cause de leurs putains d'abus d'alcool. On a du mal à croire que si Dimebag Darrel n'avait pas ét assassiné, il serait peut-être en train de creuver d'un cancer du foie dans un hôpital de Dallas...

Je n'envie pas trop cette vie finalement. Qu'y a-t-il de rock and roll dans le fait de mourir lentement en attendant un ultime fix ou les organes ravagés par les abus ? Qui a-t-il de positif ? Rien car ces mecs sont malheureux. Ces mecs ne peuvent même pas profiter de leur rêve, devenu pourtant réalité !