vendredi 15 septembre 2017
dimanche 5 mars 2017
La personne derrière Dilbert
J’ai remarqué que je pouvais avoir de bonnes stats si je parlais de développement personnel. Alors comme ça intéresse l’Internet, je vais parler un peu de Scott Adams !
Scott Adams est le gars qui dessine la BD Dilbert, que vous connaissez peut-être si vous travaillez dans un bureau et que vous lisez un peu l’anglais.
Au moment ou j’ai commencé mon boulot de développeur, j’ai lu le principe de Dilbert. Ce livre, classé dans le rayon management, donne une vision sarcastique de la vie en entreprise à l’image de ce qui est raconté dans la BD. Je pense que vous pouvez assez facilement le prendre comme guide de survie en grande entreprise. Il n’a pas pris une ride !
Mais comment passe-t-on du stade de l’employé (soi-disant) incompétent dans une grande entreprise à une brillante carrière de cartoonist et d’auteur ?
C’est le sujet du bouquin How to Fail at Almost Everything and Still Win Big: Kind of the Story of My Life. Alors oui, c’est un énième livre de développement personnel américain. Et oui, je suis fan des livres de développement personnel américain. Je pourrais en lire des pelletées, je ne pourrais lire que ça, je veux qu’ils me lavent le cerveau.
Et je vous donne la synthèse du livre en même pas un tweet :
Pour avoir du succès, il faut garder un bon niveau d’énergie physique.
Avoir un bon niveau d’énergie physique vous permet de mener à bien des projets, de les voir se planter. D’apprendre. D’en faire d’autres. De se planter à nouveau jusqu’à connaitre le succès.
Avoir un bon niveau d’énergie vous permet de vous construire une « pile de compétences » qui va vous permettre de tirer votre épingle du jeu. Par exemple, Adams dit être un dessinateur pas terrible et d’avoir un sens de l’humour perfectible. Il ne pourrait pas être artiste peintre. Il ne pourrait pas faire du stand up. Pourtant, ces 2 compétences mises ensembles lui ont permis de mettre de créer Dilbert et d’avoir pas mal de succès avec. Cool non ?
Alors, comment maintenir un bon niveau d’énergie quand vous bossez 39 heures dans votre boite, que vos gamins vous réclament quand vous êtes avec eux ? Et bien en mettant en place un système de routines. Voilà. C’est tout. Oui, c’est ce que vous pouvez lire dans TOUS les livres du genre.
Et pourtant, c’est là que le livre prend une autre dimension : il raconte avoir mis en place des systèmes incroyables. Il a optimisé la façon dont se déroule sa journée jusqu’à son alimentation. Pour se faire, il a utilisé un processus itératif, en mettant des routines en place, en testant pour voir si ça améliorait sa vie et en recommençant. Tout cela pour optimiser son niveau d’énergie. Cela peut sembler décourageant…
J’ai bien aimé ce bouquin. D’une part parce qu’il adopte un ton plutôt positif et d’autre part parce que je me reconnais un peu dans ce personnage de bureaunier qui rêve de réussir dans la BD. Comme écrit souvent dans le livre, on n’est pas obligé de croire ou de suivre les conseils décrit. Le fait qu’ils marchent n’est en effet pas prouvé et cependant, ils s’inscrivent dans une forme de pensée plutôt positive. L’idée de base est de hacker le cerveau, en quelque sorte.
Une autre hypothèse du livre est que l’être humain est un robot humide qu’il est possible de reprogrammer. Il tire cela de son expérience en persuasion et en hypnose Ericksonienne. La mise en place des systèmes et routine étant une forme de reprogrammation. À ce propos, certains éléments de la Dilbert son également issus du domaine de la persuasion de façon à rendre la BD plus populaire en permettant au lecteur de s’identifier davantage à ce qui est raconté. En effet, Dilbert n’a pas de nom de famille, on ne sait pas ce que produit son entreprise et son chef n’est connu que par l’expression chef aux cheveux pointus qui est quasiment passée dans le langage courant). L’argumentaire du livre How to Fail… semble également construit selon des méthodes de persuasion (on ne se refait pas, j’imagine).
Une dernière chose. Pendant la campagne présidentielle américaine, Scott Adams a prédit très tôt sur son blog que Donald Trump aurait de très grandes chances de devenir président grâce à ses capacités de persuasion. Ses commentaires valent le coup d’œil et introduisent le lecteur dans le monde fascinant de la persuasion, de l’hypnose et des biais cognitif. Ce point de vue pourrait devenir intéressant pour interpréter ce qui se passe en ce moment chez nous, pour la campagne présidentielle.
mardi 24 janvier 2017
Changer le monde par petits pas
Cette note est musicale :
https://www.youtube.com/watch?v=aEnfy9qfdaU
Quoi de mieux qu'un dessin de chiotte pour reprendre les publications ? J'ai nettoyé et démonté la cuvette pour passer l'étage en toilettes sèches. J'aurais jamais cru que j'allais faire ça un jour. Comme quoi avoir une maison, c'est faire de nouvelles expériences tous les jours !
dimanche 8 novembre 2015
Acheter une maison, c'est toujours un peu compliqué
mardi 20 octobre 2015
KonMari
Les familles avec des jeunes enfants s’étouffent dans le foutoir. À la maison nous avons lu le livre de Marie Kondo, qui ne promet rien de moins que de ne plus jamais avoir à ranger !
Outre le fait que la méthode repose sur la volonté de se séparer de tous les objets « qui ne nous procurent pas de joie », une partie marquante du bouquin est de proposer de plier et ranger les vêtements verticalement. L’explication dans le bouquin n’étant pas claire, j’avais trouvé des vidéos sur Internet. Je ne sais plus où j’ai trouvé ces vidéos, alors je me suis dit que ce serait sympa de ressortir les crayons, comme la thématique du pliage est une obsession chez moi.
Alors oui, on plie vers l’avant, cela permet de ne pas s’emmerder avec le col. Ça semble étrange au premier abord ; dites-vous que plier les vêtements vers l’arrière correspond au besoin d’un magasin de vêtements, qui empile ses marchandises de façon à ce que vous ayez envie d’en admirer le motif. Chez vous, votre besoin est différent, car vous voulez ranger tous vos vêtements de façon à ce qu’ils ne s’abiment pas et pouvoir choisir votre tenue facilement.
vendredi 4 septembre 2015
Je veux aller à l'école
Après avoir été non scolarisée jusqu’à aujourd’hui, notre aînée nous a réclamé d’aller à l’école. Nous l’avons mis à l’école publique du village. Elle a 7 ans et est entrée en CE1.
Pour nous, ses parents, c’est un coup dur. D’abord parce que nous avions un vrai projet d’instruction en famille, nous voulions laisser de la place à son autonomie dans l’apprentissage et d’avoir une démarche où on allait lui proposer des choses plutôt que de lui imposer. Nous avons lu John Holt, rencontré Sandra Dodd… Nous étions très enthousiastes avec cette idée.
D’autre part, sa décision est motivée par l’envie de passer davantage de temps avec ses copines. L’exposition à un risque de manque de sociabilisation est l’argument principal auquel nous sommes confrontés lorsqu’on parle du choix d’instruction en famille. Toutefois dans ce cas ce n’est pas le fait d’avoir peu de relation qui la gêne. Nous avons en effet mis un point d’honneur à ce qu’elle rencontre et noue des relations avec d’autres enfants, scolarisés et non scolarisés. Elle n’a malheureusement tissé que peu de liens avec d’autres enfants non scolarisés. Ce qu’elle voulait plutôt est de pouvoir partager plus de choses avec ses copines scolarisées. Alors nous respectons ce choix (même si nous espérons un peu qu’elle revienne dessus). Peut-être a-t-elle besoin de découvrir ce que c’est que cette école que nous diabolisons un petit peu ! Ce qui me rassure, c’est qu’elle ne dit pas vouloir aller à l’école pour apprendre des choses. J’y vois de la reconnaissance dans la façon dont nous l’avons accompagnée jusque là et de la confiance qu’elle nous porte pour lui permettre d’apprendre avec nous.
mercredi 22 juillet 2015
Life hacking
S’occuper de la maison, nettoyer, étendre et plier le linge, faire à manger, ça prend du temps et ce n’est pas très amusant. Et quand vous avez trois enfants et maintenant un chien, ça commence à prendre beaucoup de temps, beaucoup trop de temps.
Alors ça peut paraitre débile mais je m’intéresse au life hacking. Comment s’écarter un peu de la « bonne façon de faire » que nous a inculqué notre maman pour trouver des méthode plus rapide et tout aussi satisfaisante. Je dis life hacking parce qu’en Français on pourrait dire astuce de la vie quotidienne ce qui perd de son caractère épique. Et je dis notre maman parce que dans mon cas, ce n’est pas mon père qui m’a appris à plier le linge.
À ce propos, un exemple de ce genre de chose c’est la méthode japonaise de pliage de T-shirt que j’ai déterrée pour l’occasion. Plier un T-shirt correctement, c’est plutôt compliqué et ça prend du temps. Ici, le T-shirt n’est pas aussi correctement plié et il est moins facilement manipulable qu’avec un pliage plus traditionnel. Pourtant, quand vous l’avez mis en pile ce n’est plus trop un problème, le pliage est très propre et il prend 5 secondes.
Tim Ferriss, un auteur américain, est assez connu pour ce genre de facécies et notamment pour sacraliser une vision de la loi de Pareto comme première règle de vie. L’idée c’est « 20% des efforts produisent 80% du résultat voulu alors pourquoi se faire chier » (c’est le résumé de son premier bouquin).
Certains vont dire que c’est l’apologie du travail bâclé. Pas vraiment, il ne faut pas le voir comme ça. Si 80% est acceptable par vous même ou la personne pour qui vous travaillez, alors ça vaut peut-être le coup de se creuser les méninges pour se limiter à ces 80%. Vous avez alors davantage le loisir de vous donner à 100% sur des choses qui valent vraiement la peine à vos yeux.
Pour rependre l’exemple des T-shirts, pourquoi prendrais-je 4 fois plus de temps à les plier alors que je veux juste qu’ils tiennent en pile ? Ai-je vraiement envie de passer 4 fois plus de temps sur la corvée de linge ou est-ce que je peux dégager du temps et de l’énergie pour jouer au Playmobils ?
(bon je l’avoue, je joue rarement aux Playmobil, c’est une honte).
Pour aller plus loin, je vous invite également à passer un peu de temps sur le subreddit dédié au sujet. Il y a toujours des trucs cool à découvrir !